Dans un contexte de débats politiques et environnementaux intenses, la Mairie de Paris, dirigée par l’adjoint au maire David Belliard, responsable des transports et des mobilités, maintient sa position ferme sur la réduction de la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien de 70 à 50 km/h à partir de l’automne prochain. Cette décision, bien que controversée, s’inscrit dans une démarche plus large de la ville visant à améliorer la qualité de l’air et la sécurité routière, malgré les réticences marquées du gouvernement central.
Sommaire
Un Débat Clivé Entre la Ville et l’État
La décision de la Ville de Paris fait suite à une série de consultations publiques tenues en 2023, qui ont majoritairement retourné des avis négatifs sur cette proposition. Cependant, la municipalité, convaincue de l’efficacité de cette mesure pour atteindre des objectifs environnementaux et de sécurité, avance avec son plan. Cette tension culmine une semaine après que Patrice Vergriete, ministre des Transports, a exprimé publiquement son opposition à cette mesure, la considérant comme stigmatisante pour les automobilistes de la région.
Le Périphérique, Une Voie Sous Juridiction Parisienne
David Belliard rappelle que, malgré les divergences avec l’État, le périphérique reste sous la juridiction de la Ville de Paris. Cette précision juridique confère à la municipalité le droit de réguler cette voie rapide urbaine, ce qui justifie leur persistance à vouloir imposer une nouvelle limite de vitesse. Belliard souligne que l’administration municipale continue de dialoguer avec toutes les parties prenantes pour trouver un terrain d’entente, tout en préparant la mise en œuvre de la nouvelle réglementation.
Des Objectifs Environnementaux et de Mobilité au Cœur de la Politique
L’initiative s’inscrit dans une vision plus globale qui vise à utiliser l’héritage des Jeux olympiques de Paris 2024 pour instaurer des changements durables dans la gestion du trafic et la mobilité urbaine. Outre la réduction de la vitesse, la municipalité envisage de pérenniser une voie dédiée au covoiturage et aux transports en commun sur le périphérique. Ces mesures sont perçues par les élus locaux comme cruciales pour réduire la pollution atmosphérique, améliorer la santé publique et fluidifier le trafic dans une des villes les plus denses d’Europe.