Voyager 1, l’une des sondes spatiales les plus emblématiques, a débuté son voyage le 5 septembre 1977 avec pour mission d’explorer Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Après avoir transmis des images et des données inédites de ces planètes, la sonde a continué sa route, franchissant la limite du système solaire pour entrer dans l’espace interstellaire. Aujourd’hui, Voyager 1 se situe à près de 15 milliards de kilomètres de la Terre, ce qui en fait l’objet fabriqué par l’homme le plus éloigné de notre planète.
Avec les années et la distance, les communications avec la sonde se sont faites de plus en plus difficiles, au point que l’un de ses émetteurs principaux, la bande X, a cessé de fonctionner. Mais ce lundi 4 novembre, une nouvelle inattendue est venue surprendre les scientifiques : l’émetteur de Voyager 1 s’est mis à transmettre un signal pour la première fois depuis 40 ans.
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Une panne et une mise en veille pour économiser l’énergie
Après 47 ans de mission, Voyager 1 n’a plus que quatre instruments scientifiques encore en fonctionnement, chacun d’eux étant conçu pour envoyer des données vers la Terre. Au fil des ans, la sonde a subi plusieurs pannes, activant ainsi son système de protection intégré, lequel déconnecte automatiquement les systèmes non essentiels pour préserver l’énergie et la stabilité du vaisseau. Récemment, les ingénieurs ont découvert qu’une panne récente, survenue le 16 octobre, avait été causée par une commande envoyée au système de chauffage de la sonde.
Selon la NASA, le système de protection est crucial pour maintenir Voyager 1 en opération malgré sa vétusté et son exposition prolongée aux radiations spatiales. Ce mécanisme éteint les composants non essentiels lorsque des anomalies se produisent, permettant ainsi à la sonde de rester en vol et de continuer sa mission.
Un retour inattendu grâce à l’émetteur de secours
Face à l’échec de la bande X, les ingénieurs ont tenté d’utiliser la bande S, un émetteur moins gourmand en énergie mais dont le signal est plus faible. Cette bande S a permis aux équipes du Deep Space Network, le réseau de communication spatiale de la NASA, de localiser la sonde et de rétablir une communication, bien que limitée, avec Voyager 1 après 43 ans de silence.
En passant sur cet émetteur de secours, Voyager 1 a ainsi pu renouer avec la Terre. Le 22 octobre, les ingénieurs ont pu envoyer une commande à la sonde, prouvant que, malgré les nombreuses années écoulées, il était toujours possible de maintenir une connexion minimale. L’équipe espère maintenant pouvoir rétablir l’émetteur de la bande X pour obtenir un signal plus fort et plus stable, ce qui leur permettrait d’interroger davantage Voyager 1 sur son état.
Un exploit technologique et un symbole d’exploration
La capacité de Voyager 1 à fonctionner après tant d’années, malgré les pannes et les défis environnementaux, témoigne du génie des ingénieurs qui ont conçu cette sonde. Le retour de communication grâce à la bande S ouvre la possibilité de prolonger la mission de Voyager 1 encore un peu plus longtemps, permettant ainsi de continuer à explorer les limites de notre système solaire et au-delà.
Voyager 1 reste une source d’inspiration pour les scientifiques et les amateurs d’espace du monde entier. Ce retour inattendu de son émetteur est un rappel que l’exploration spatiale est une aventure de persévérance, pleine de surprises et de découvertes.